Les organisations de consommateurs européens demandent instamment aux électeurs irlandais de rejeter le traité de Lisbonne, le 12 juin 2008
Six organisations non-gouvernementales (ONG), représentant collectivement les consommateurs des 27 pays de l’Union Européenne, demandent instamment aux électeurs irlandais de rejeter le traité de Lisbonne lors de leur référendum prochain. Au lieu de permettre à l’Europe de devenir plus efficace, comme les défenseurs du traité le prétendent, les ONG craignent que l’adoption du traité par l’Irlande, puis sa ratification par Bruxelles, ne puisse qu’aggraver les déficiences démocratiques croissantes de l’UE. Elles affirment que l’amélioration de l’efficacité des politiques et des procédures résultant de la ratification du traité, implique obligatoirement des restrictions supplémentaires de la démocratie, de la vie privée et de la liberté de choix. Ces trois domaines sont aujourd’hui de plus en plus menacés dans les pays de l’UE.
« Les Italiens et de nombreux autres pays européens comptent sur l’Irlande pour qu’elle envoie un message fort à la bureaucratie européenne :
Est-il donc si difficile de comprendre que les Européens veulent participer plus activement à leur avenir politique ? Une Europe unie peut certes être un développement positif, mais il peut aussi n’avoir aucun sens, et être même néfaste, si la décision d’unité n’est pas prise par les citoyens eux-mêmes, et si la méthode utilisée ne tient aucun compte des citoyens » déclare Kathleen Gordon, au nom de
La Leva di Archimede. « Après tout, cette Europe unie ne doit-elle pas être
notre Europe ? »
Selon le Dr Robert Verkerk, directeur exécutif de l´
Alliance for Natural Health, « Les citoyens européens réalisent rapidement que le projet européen dépasse largement l’idée d’un marché commun et qu’il empiète entre temps sur certains principes auxquels les démocraties du monde entier ont toujours attaché la plus grande importance, en particulier la liberté d’expression et la liberté de choix. La liberté de choix dans le domaine de la santé est gravement menacée par des restrictions importantes, en particulier notre liberté de choisir des approches naturelles, des solutions alternatives, incluant par exemple la liberté de ne pas faire vacciner les enfants. Nous demandons à l’Irlande de voter non le 12 juin. Un vote positif ne peut que renforcer le pouvoir dictatorial centralisé à Bruxelles ».
Paul Anthony Taylor, directeur des relations extérieures de la fondation
Dr. Rath Health Foundation et coordinateur de la campagne, ajoute : « Les sondages indiquent qu’une majorité de citoyens européens demande que le traité de Lisbonne soit décidé par référendum. Cependant, en dépit du fait que les Français et les Néerlandais se sont opposés à 95% de son contenu en 2005, les gouvernements européens, incluant la France et les Pays-Bas, ont décidé de signer ce traité contre la volonté de leurs citoyens et sans référendum. Cela n’est plus de la démocratie, mais bien de la dictature, une preuve indiscutable de ce que nous réserve l’avenir si ce traité est ratifié. Les citoyens européens devraient avoir le droit de contrôler leur vie, de prendre leurs propres décisions concernant leurs besoins et ceux de leurs familles. Un rejet du traité par l’Irlande serait un puissant message adressé aux dirigeants européens pour leur faire comprendre qu’un système politique doit avoir le soutien et le respect de ces citoyens, et non pas nourrir leur ressentiment, s´il ne veut pas disparaître ».
Pour Lutz Kliche, président de l´
Alliance for Health, Peace & Social Justice « Il est tout à fait révoltant qu’une question d’une telle importance ayant des conséquences à si long terme ne puisse pas être décidée par les citoyens européens. Si l’on regarde la façon dont le soi-disant traité réformé a été imposé par le parlement allemand et le Bundesrat (qui inclut les gouvernements des Länder), on constate deux choses évidentes : le traité a une importance cruciale pour les groupes qui détiennent le pouvoir en Europe et les citoyens européens n’ont pas leur mot à dire. Le vote irlandais prend donc une importance énorme puisqu’ils sont les seuls à avoir une constitution qui impose la consultation par référendum. Nous demandons donc à nos concitoyens européens irlandais, de rejeter le traité réformé parce qu’il est une manœuvre politicienne, une fraude politique, qui viole les droits fondamentaux des Européens en prétendant leur apporter une solution de progrès, car ce progrès répond uniquement aux besoins des grandes entreprises multinationales et de leurs actionnaires ».
Et Scott Tips, président de la
National Health Federation de commenter : « Comme le référendum irlandais est le seul vote organisé pour ce traité, il est extrêmement important qu’il ait lieu et que la volonté des citoyens irlandais soit respectée. Il est très regrettable que les autres pays membres aient décidé de ne pas autoriser leurs citoyens à voter sur cette question. Je tiens à féliciter le gouvernement irlandais, qui est de toute évidence l’État le plus démocratique de l’Union Européenne, d´avoir permis ce référendum ».
Le
Zeus Information Service espère que les Irlandais voteront non et bloqueront ainsi le projet européen. Louise McLean, rédactrice du
Zeus Information Service pense que : « Les agriculteurs irlandais choisiront en masse de voter non parce qu’ils ont compris que la législation européenne constitue un frein considérable pour leur agriculture. Dans ce que l’UE appelle la « Post-démocratie », nous serons les témoins et les victimes d’attaques massives contre nos libertés et notre vie privée et de remise en question du Common Law, un droit vieux de plusieurs siècles au Royaume-Uni. Les directives européennes sont les piliers de puissants changements qui visent à restreindre notre liberté de consommer et notre liberté de choisir des thérapies naturelles, de consommer des suppléments alimentaires et d’utiliser des thérapies alternatives. Peu de gens savent que 110.000 lois européennes, discrètement transposées dans la législation britannique, seront applicables dès que le traité de Lisbonne sera ratifié, et même très certainement dès le 01 janvier 2009. Un concept particulièrement sinistre appelé
Common Purpose a déjà infiltré chaque institution en Europe pour préparer les citoyens à la dépendance envers l’Union Européenne ».